~ Ancenis - Saint-Géréon & le Pays d'Ancenis ~

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10 - Les Baronnies -

En Bretagne, les degrés de la noblesse sont alors ceux de comtes, vicomtes, barons, vicaires, prévôts, chevaliers, simples gentilshommes, puis chargés de la Cour.

La qualité de comte ne se prend que par les ducs, et après eux, par les comtes de Penthièvre, de Rennes, de Nantes & de Cornouaille.

La puissance des barons est si grande qu’elle conduit les ducs de Bretagne à tenter des les abaisser, ce que font aussi les rois de France à leurs grands vassaux.

Au commencement, les grandes baronnies sont l’apanage {concession de domaine à un fils privé du droit naturel de succession} apporté par les comtes à l’enfant puîné qui prend le nom de la baronnie créée ; ainsi se forment à l’origine 9 grandes baronnies bretonnes, celle d’Ancenis, la 9° étant partagée avec celle de Le Pont en 1415 {comme il y a alors en Bretagne 2 importantes seigneuries du Pont, le Pont-Château (Pontis Castrum) en pays nantais, et le Pont-L'Abbé (Pons Abbatis) en Cornouille, l'une et l'autre se prétendant être du Pont, il est possible qu'il y a en fait 11 baronnies : Avaugour-Goëllo - Léon - Fougères - Vitré t Rohan - Châteaubriant - Retz - La Roche-Bernard - Ancenis - Pontchâteau - Pont-l'Abbé}.

Dès 1479, selon les mémoires du vicomte de Rohan, la baronnie d'Ancenis occupe le 8° rang devant Lanvaux, issu du démembrement du comté de Vannes. En 1451, le nombre de baronnies est porté à 11, en dépit des mariages regroupant plusieurs baronnies, celle d'Ancenis occupant la 6° place.

En ces temps, le mode de partage des biens en héritage résulte du règlement, dit “Assise du comte de Geoffroy”, rendu par le duc Geoffroy II après avoir assemblé les États-Généraux de Bretagne en 1185, selon lequel la succession des barons revient au fils aîné, qui donne à ses puînés ce qu’il veut, le bail des terres des héritiers mineurs revenant au frère de leur père, ou au parent désigné par le père en mourant.

Les comtes siègent au Parlement de Bretagne, les évêques et les abbés leur étant ensuite adjoints.

La puissance des barons disparaît avec celle des ducs au moment de la réunion du duché de Bretagne au royaume de France en 1499.



15/02/2017